Un robot entièrement personnalisable pour développer de nouveaux algorithmes

Le groupe de recherche Robot Learning & Interaction de l’Idiap a récemment ajouté un nouvel outil à sa panoplie. Un petit robot quadrupède en kit, nommé SOLO12, dont la mission sera de permettre aux chercheurs et ingénieurs de l’institut de développer de nouvelles applications robotiques basées sur l’intelligence artificielle.

Ce nouveau robot, ne se limite pas à marcher à quatre pattes. Il peut également être employé pour déplacer des objets. Il faut savoir qu’aujourd’hui les démonstrations de robot les plus avancées ne sont pas réutilisables par la recherche, car réalisées grâce à des logiciels appartenant aux compagnies privées qui les développent. D’abord utilisé dans le cadre du projet européen H2020 en robotique « Memory of Motion – MEMMO », la plus grande force de ce robot réside dans le fait d’être totalement personnalisable. Que ce soit au niveau de ses composants mécaniques ou logiciels, il est totalement modifiable et adaptable. Par exemple il est possible d’y ajouter une caméra par ou d’avoir accès à son code et de le modifier pour l’adapter aux besoins des chercheurs de l’institut.

Préparer la nouvelle génération de robots

Le travail des membres du groupe de robotique de l’Idiap va se faire en deux étapes. Pour la première étape, un des étudiants du Master en intelligence artificielle de l’Idiap a pour mission d’implémenter des modèles de contrôle de robots quadrupèdes déjà disponibles dans la littérature scientifique.

Une fois cette étape réalisée, l’objectif sera de mettre en place ce qu’on appelle des algorithmes d’optimisation qui permettent d’améliorer l’adaptation des mouvements du robot. Ces travaux sont dans la continuité du projet européen MEMMO – Memory of Motion. Le but de ce projet est de créer des robots capables de s’adapter à un environnement dynamique grâce à une technologie utilisant une mémoire de mouvements. Ainsi, s’il est poussé, un robot saura reproduire les mouvements qui peuvent l’aider à retrouver son équilibre. Il pourra alors les mettre en pratique de manière rapide et autonome, sans qu’un utilisateur ne doive intervenir avec un joystick par exemple.

« Nos travaux avec ce robot sont vraiment orientés pour la recherche. L’objectif porte principalement sur le fait d’aider les chercheurs grâce à de meilleures plateformes robotiques pour tester de nouveaux algorithmes. Les nouvelles générations de robots qui en découleront pourront ensuite être utilisées par l’industrie » explique Sylvain Calinon, responsable du groupe de recherche Robot Learning & Interaction.


Plus d’informations

- Groupe Robot Learning & Interaction
- Projet européen H2020 MEMMO – Memory of Motion