L'IA au service de la culture : la reconnaissance faciale pour identifier les portraits de Marie-Antoinette

L'Idiap travaille actuellement sur un projet multidisciplinaire ambitieux, alliant biométrie, histoire culturelle et histoire de l'art. L'objectif est d'analyser et de décrypter les visages représentés dans des oeuvres du XVIIIe siècle, notamment un célèbre dessin de Jean-Étienne Liotard.

Le projet INTERART réunit le Musée d’art et d’histoire (MAH) de Genève, l'Université d'Oxford, l'Institut de recherche Idiap, ainsi que l'École des sciences criminelles de l’Université de Lausanne. Ensemble, ces institutions conjuguent leurs expertises afin de lever le voile sur l’identité de portraits historiques dont le sujet reste incertain. Parmi ces oeuvres, conservées au MAH, figurent notamment les portraits présumés de Marie-Antoinette (reine de France) et de Marie-Caroline (reine de Naples) par Jean-Étienne Liotard.

Pour travailler sur l’identité des figures représentées, une technique de reconnaissance faciale hétérogène est employée. Cette technologie permet de comparer des visages provenant de sources très différentes (image couleur, image thermique, dessin, peinture). Elle ouvre ainsi de nouvelles perspectives d’interprétation et pourrait révéler la véritable identité des personnes représentées.

Ce projet s’inscrit pleinement dans la vision portée par l’Idiap et son programme de recherche l’IA pour Tous. Il illustre, d’une part, comment l’intelligence artificielle peut se mettre au service de la société — et plus particulièrement de la culture — en apportant clarté et richesse aux disciplines concernées, d’autre part, il témoigne de la diversité des applications de l’IA et de l’expertise de l’Institut.

Le projet, soutenu par la Loterie Romande, prévoit plusieurs étapes, dont une exposition au MAH en automne 2026 et une publication.