Comment la recherche appliquée a eu un impact sur son parcours scientifique

Arrivé en 2019 pour une année sabbatique de l’Université de Mexico, Esaú Villatoro travaille aujourd’hui depuis plus de deux ans à l’Idiap. Entre publication de ses travaux et adaptation à la vie helvétique, il revient sur son expérience au sein de l’institut.

En quoi consiste tes recherches et ton travail ici à l’Idiap ?
Depuis le début de mon année sabbatique, le plan était de collaborer activement avec le groupe Speech & Audio Processing, d'avoir des publications conjointes dans des conférences prestigieuses, et si possible, de collaborer avec d'autres groupes de recherche au sein de l'Idiap. Heureusement, cela s'est produit de la meilleure façon possible. J'ai collaboré avec Petr Motricek et Mathew Magimai-Doss, ainsi qu'avec Daniel Gatica-Perez, chef du groupe Informatique sociale. Mon travail se concentre principalement sur la mise en place de ce qu’on appelle un lexique mental qui peut servir à faire le lien entre troubles mentaux et leur détection grâce à une analyse combinant texte et discours oral. En juillet dernier, j’ai également été invité à travailler avec Petr Motlicek dans le cadre d’une collaboration avec la société Uniphore sur les technologies en lien avec la compréhension orale des langues. Travailler sur ce sujet est un véritable challenge, mais c’est également très motivant.

Quand as-tu eu l’envie de prolonger ton séjour à l’Idiap ?
Je ne sais pas s’il y a eu véritablement un déclic un jour, un événement en particulier qui m’a fait réaliser que je voulais rester ici au-delà de mon année sabbatique. Cependant je me souviens, quand j’ai commencé à travailler avec Petr Motlicek, j’ai pu me rendre compte des impacts réels que pouvaient avoir notre recherche et ses applications pour les entreprises et le monde de l’industrie. Au contraire, ce que je faisais au Mexique restait de la recherche fondamentale. J’apprécie également comme à l’Idiap, et en Suisse en général, les gens sont efficaces. Ils n’aiment pas perdre de temps et arrivent à se concentrer sur ce qui est important, aider et améliorer les projets sur lesquels ils travaillent. La pandémie et la naissance de mon enfant ont également conduit à m’imaginer rester en Suisse. À la fin de l'année dernière, Petr Motlicek et le directeur Hervé Bourlard ont décidé de m'accueillir en tant que chercheur associé dans le groupe Speech & Audio Processing, compte tenu de mes bons résultats, ce que j'ai accepté avec plaisir.

Qu’apprécies-tu particulièrement en Valais ?
J’apporte beaucoup d’importance à la qualité de la vie, qui est exceptionnelle. Un bon équilibre entre vie professionnelle et familiale, ça n’a pas de prix. J’apprécie aussi de pouvoir venir travailler en vélo ou à pied. L’unique chose où à laquelle je ne suis pas encore complètement habitué est la nourriture, qui est quelque chose du Mexique qui me manquera toujours, avec la famille bien sûr.


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-    Page personelle d’ Esaú Villatoro
-    Groupe Speech & Audio Processing