Un chercheur de l’Idiap reçoit une bourse Ambizione du FNS pour faire progresser le contrôle moteur humain et la robotique

James Hermus, chercheur postdoctoral au sein du groupe Robot Learning & Interaction de l’Institut de Recherche Idiap, s’est vu attribuer la prestigieuse bourse Ambizione du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) pour une durée de quatre ans.

James a obtenu ce soutien pour son projet Confronting the Paradox of Human Motor Control – Leveraging Subtractive and Generative Models. Le programme Ambizione permet à de jeunes chercheurs et chercheuses d’excellence de franchir une étape décisive vers leur indépendance scientifique en Suisse.


Son projet vise à mieux comprendre comment les humains parviennent à gérer avec précision le contact avec leur environnement à traduire ces connaissances en technologies utiles, tant pour les dispositifs d’assistance que pour la robotique.


La motivation de James est ancrée dans le désir d’améliorer la vie des personnes en situation de handicap physique. Les activités quotidiennes nécessitent un contrôle moteur précis, mais de nombreuses questions demeurent sans réponse. Lors de sa thèse de doctorat au MIT, James a développé des outils expérimentaux et computationnels pour étudier des tâches impliquant le contact. Grâce au financement Ambizione, il poursuivra désormais ces recherches en collaboration avec le Dr Sylvain Calinon de l’Idiap, expert en optimisation et apprentissage, et le Professeur Auke Ijspeert de l’EPFL, spécialiste en neurosciences computationnelles. Ensemble, ils chercheront à mieux comprendre comment les humains gèrent le contact, tout en explorant comment ces principes peuvent être traduits en solutions robotiques.


La passion de James pour ce domaine est également le fruit d’une expérience personnelle. « En tant qu’élève dyslexique, j’ai passé une grande partie de ma scolarité dans une classe d’enseignement spécialisé. J’y ai vu de mes propres yeux comment les technologies d’assistance — conçues par des scientifiques et ingénieurs que nous ne connaissions pas — nous donnaient une véritable liberté. Mon rêve a toujours été de devenir l’un de ces scientifiques. Ce projet représente une étape importante vers cet objectif », explique-t-il.


L’impact potentiel de ce projet dépasse largement le cadre académique. Une meilleure compréhension scientifique du contact humain pourrait permettre de développer de nouveaux outils de suivi pour la rééducation post-AVC, de concevoir des stratégies de contrôle plus intuitives pour les prothèses de membre supérieur, et de donner aux robots la capacité d’interagir avec les personnes et leur environnement de manière plus naturelle et plus efficace.


L’Institut de Recherche Idiap félicite chaleureusement James pour cette réussite et se réjouit de suivre les avancées de ses travaux dans les années à venir.


[1] MIT News : Les défis d’apprentissage qui ont façonné le parcours d’un ingénieur en mécanique